lundi 1 juin 2009

AG d'UFR vendredi 5 juin à 9h30 en salle 301

La prochaine AG commune étudiants et personnels de l'UFR aura lieu vendredi prochain à 9h30, en salle 301, avec une présentation des grands principes du dispositif d'évaluation.

mardi 19 mai 2009

Motion votée en AG d’UFR Lettres, Philosophie, Musique le 18 mai

Les enseignants, personnels administratifs et étudiants de l’UFR Lettres, Philosophie, Musique, réunis en AG commune le 18 mai 2009

condamnent la tentative de levée des piquets de grève décidée par le président, au mépris de l’expression des AG de personnels et d’étudiants.

ils refusent la proposition de dispositif pour les examens émanant de la présidence, et rappellent qu’ils jugent inenvisageable de telles modalités d’examen qui pénaliseraient les étudiants, notamment les plus fragiles.

en conséquence, ils considèrent comme irrecevable la demande de remontée du calendrier des examens imposée au personnel administratif, sans que les modalités aient été préalablement avalisées par les instances pédagogiques.

VOTÉE À L’UNANIMITÉ
Présents à l’AG : 120 personnes
Au moment du vote : 71 personnes

mercredi 13 mai 2009

L’Université du Mirail Hors les Murs, jeudi 14 mai 9h-12h30

Rendez-vous autour du Capitole, jeudi 14 mai de 9H00 à 12H30

Le constat :
Plusieurs initiatives individuelles ont, depuis le début du mouvement de grève, été prises pour assurer des cours ‘alternatifs’ en dehors de l’université, dans des lieux publics et visibles. A un moment où les questions posées par la loi LRU, les réformes Pécresse / Darcos et leurs décrets d’application sont reléguées derrière celles des examens et du blocage des universités, il nous paraît important de fédérer ces initiatives et d’afficher à nouveau quelle est l’université que nous voulons, et quelle est l’université que nous refusons. Cette initiative n’est que complémentaire d’autres formes d’action centrées sur l’opposition ou la proposition (grève, débats, forum etc.) : elle part du constat que l’identité même de l’Université n’est pas claire pour le grand public, qu’elle doit être réaffirmée, et que cette identité réside aussi dans l’adhésion à des valeurs de savoir largement partagées par notre communauté :

- pour une Université qui reste accessible au plus grand nombre ;

- pour une formation disciplinaire exigente, de qualité, et ce dès les premières années de Licence ;

- pour une valoration des Sciences Humaines et Sociales ;

- pour une formation des maîtres digne de ce nom, à la fois sur le plan pédagogique et disciplinaire, et contre la programmation d’une précarisation du corps enseignant ;

- pour la réaffirmation du lien structurel entre enseignement et recherche.

L’idée :
Se tiendront durant toute la matinée, place du Capitole, le plus grand nombre de cours possible, réunissant des enseignants des différentes UFR. Le choix des cours est, bien entendu, laissé à l’entière initiative des enseignants ; cela montrera la diversité et la nature des savoirs qui s’élaborent et se transmettent à l’université. Cela sera aussi l’occasion de sensibiliser le public aux enjeux des Universités, à ses répercussions sur l’Education Nationale et le service public de l’éducation dans son ensemble. Enfin, nous envisageons une présentation de ce qu’est la recherche en Sciences Humaines et Sociales : tracts explicatifs, brochures, présentation de publications ou de thèses etc.

L’effet de ‘masse’ contribuera évidemment au succès de l’opération , et nous espérons le plus grand nombre d’enseignants et d’étudiants possibles.

Motion de l'Assemblée Générale de l'Ufr du 11 mai 2009

Les enseignants, personnels administratifs et étudiants de l’UFR Lettres, Philosophie, Musique, réunis en AG commune le 11 mai 2009

constatant que les ministères continuent à faire passer en force leurs réformes, rappellent qu’ils sont toujours en grève.

ils considèrent que dans la situation actuelle, une session d’examen avant l’été est inenvisageable.

ils réaffirment la nécessité de distinguer la question des examens de celle de la validation, qui reste de la responsabilité du ministère.


Présents à l’AG : 85 personnes
Au moment du vote : 66 personnes
Pour : 65 – Contre : 0 – Abstention : 0 – NPPV : 1

vendredi 24 avril 2009

Prochaine AG d'UFR lundi à 13 h en AR 203

La présidence ayant levé la fermeture administrative à compter de lundi prochain, je vous propose de nous retrouver en AG d'UFR (personnels et étudiants) lundi 27 avril à 13 heures (Arche, salle 203). L'horaire retenu tient compte de la journée de rencontre avec Peter Watkins organisée par les philosophes dont je vous ai transmis le programme ; l'AG aura lieu pendant la pause qui est ménagée. Je vous informe par ailleurs que la projection de film initialement prévue l'après-midi à la Maison de la Recherche devrait se dérouler en salle 203, à la suite de l'AG.
Bien cordialement,
Valérie Visa-Ondarçuhu

Communiqué des étudiants et personnels en lutte sur les événements de lundi

Communiqué étudiants et personnels en lutte, FERC-Sup CGT et FSU du 21 avril 2009.

Le 20 avril 2009, une assemblée générale de 2000 étudiants a décidé d'une action d'occupation de la salle du conseil de l'Université Toulouse 2-Le Mirail.

Après une destitution symbolique du président, les étudiants ont poursuivi cette occupation jusqu'au lendemain, le 21 avril à 16h.

Les représentants des syndicats de personnels présents ont constaté qu'il n'y avait pas eu de violence ni de réelles dégradations.

Pendant cette occupation, les étudiants n'ont consulté que des dossiers concernant les projets de partenariat public privé (PPP) et de privatisation de l'université. Lors de l'évacuation du bâtiment de l'administration centrale, les représentants des syndicats de personnels présents ont été témoins de la restitution de ces quelques dossiers aux agents de sécurité présents sur les lieux à ce moment-là.

Alors que le président de l'université avait décidé de faire intervenir les forces de l'ordre, les étudiants ont décidé, en toute responsabilité, d'évacuer le bâtiment et d'éviter ainsi tout affrontement.

Les étudiants et personnels en lutte et les syndicats FERC-Sup CGT et FSU réaffirment leur opposition à tout recours aux forces de l'ordre sur le campus et réclament la fin immédiate de la fermeture administrative de leur université.

mercredi 15 avril 2009

La vidéo de la première sotie !

La vidéo d'une représention de la sottie au capitole est disponible sur TV BRUIT.

http://tvbruits.org/spip.php?article1149

samedi 4 avril 2009

Sottie nouvelle a moult personnaiges - le film !

Le film de la représentation de la Sottie nouvelle lors de la manifestation aux flambeaux, sur la place du Capitole, jeudi 2 avril au soir est sur youtube:

Motions votées par l'AG et le conseil d'UFR le 31 mars

Motion votée en AG d’UFR Lettres, Philosophie, Musique
(31 mars 2009)

Les enseignants, personnels administratifs et étudiants de l’UFR Lettres, Philosophie, Musique, réunis en AG commune le mardi après-midi 31 mars 2009, refusent de rentrer dans la logique de la définition de la formation universitaire par des champs de métier.
En conséquence, ils refusent de rendre des maquettes qui s’inscrivent dans cette logique.

MOTION VOTÉE À L’UNANIMITÉ
(Présents : 90 personnes ; Votants : 55 personnes)


Motion n° 1 votée en Conseil d’UFR Lettres, Philosophie, Musique

Le conseil d’UFR Lettres, Philosophie, Musique, réuni le mardi matin 31 mars 2009, a pris connaissance des projets de nouvelles maquettes Licence et Master pour la campagne d’habilitation 2011-2014, et des premiers éléments fournis au cours de la rencontre UFR organisée le 24 mars par la Rapporteur de la Commission des formations. Il constate que l’idéologie générale du projet ferait effectuer un pas supplémentaire dans la dénaturation de la vocation spécifique de l’université, qui est de produire et de diffuser des savoirs et des compétences dans une perspective émancipatrice. Le projet transformerait ainsi l’université en une sorte d’organisme de professionnalisation.

Le conseil d’UFR tient à exprimer sa position sur un certain nombre de points, qui ont préalablement fait l’objet de déclarations dans chacun des départements de l’UFR :

Constatant que bien des licences reposent actuellement, pour des raisons diverses, sur des volumes horaires qui dépassent la moyenne, il demande que ces cas spécifiques – dont certains concernent l’UFR – soient pris en considération dans la nouvelle maquette, eu égard aux habilitations antérieures.

Il s’oppose à une bidisciplinarité factice en première année de Licence (dite " L1 fondamentale ") qui ne déboucherait sur aucune compétence véritable dans l’un ou l’autre des domaines, et demande le respect d’une prédominance disciplinaire, seule garantie d’une formation scientifique à l’université, dès la première année et tout au long du cursus.

Il réaffirme, au vu de l’expérience des enseignants et suivant le témoignage même des étudiants, que la part du disciplinaire doit être augmentée, et ne saurait en tout cas être amoindrie au profit de modules de professionnalisation : la proportion de ces derniers surprend et la place qu’ils prennent excède les recommandations ministérielles. Il faudrait donc revenir sur les volumes horaires et les crédits ECTS qui leur sont affectés dans la maquette proposée. Un solide niveau disciplinaire, avec les compétences spécifiques qu’il développe, est l’un des meilleurs atouts pour la réussite dans la vie sociale et professionnelle.

Il considère que les UE "Projet/stage", "Méthodologie", "Compétence transversales" (langue vivante, informatique) doivent impérativement être conçues, organisées et évaluées par la discipline et d’un point de vue disciplinaire.

Il conteste, dans l’UE " Compétences transversales ", la réduction drastique des options qui devrait de fait s’opérer au profit des langues étrangères et de l’informatique, et il condamne la disparition complète des options disciplinaires.

Il souligne les problèmes d’évaluation que vont poser ces UE, et plus profondément la question de la compensation qui se trouve remise en cause.

Il demande que dans l’offre de formation globale, on veille à l’équilibre entre Licence et Master, et en particulier que soient garantis les moyens au niveau L.

Il conteste ainsi l’intégration dans une unité d’enseignement du DAAP-tutorat, assuré par des étudiants, et du travail d’accompagnement effectué par des enseignants-référents.

En conséquence, le conseil d’UFR Lettres, Philosophie, Musique demande à la Commission des Formations de prendre en considération, dans ses séances de travail, les principes énoncés ci-dessus. Plutôt que de céder à l’injonction d’une mise en application immédiate de cette réforme, il demande de mettre en œuvre, conjointement avec les composantes, une réflexion plus globale qui inclue d’abord un bilan des formations actuelles. Il demande également un recensement des attentes et des propositions qui ont pu émerger à l’issue de cette fin de contrat, et une analyse préalable des finalités et des conséquences de la réforme proposée.

Pour répondre à une consultation véritable des composantes et pour permettre que s’engage une réflexion approfondie et un dialogue de qualité, il juge le calendrier proposé intenable.
Pour être à la hauteur de l’enjeu que représente une offre de formation rénovée, tout en tenant compte de la situation actuelle que traversent les universités, le conseil d’UFR demande solennellement au président de l’Université du Mirail d’œuvrer, au côté des autres présidents d’établissements de la vague A, à un report conséquent de la remise des maquettes d’habilitation.

MOTION VOTÉE À L’UNANIMITÉ

Université de Toulouse II-Le Mirail


Motion n° 2 votée en Conseil d’UFR Lettres, Philosophie, Musique

Le conseil d’UFR Lettres, Philosophie, Musique, réuni le mardi matin 31 mars 2009, refuse que la question des examens devienne un élément de chantage, et que l’hypothèse d’une session en septembre soit a priori écartée ; il demande qu’elle puisse être mise à l’étude, en temps utiles, en fonction de l’évolution de la situation.

Dans cette hypothèse, il s’engage à prendre en compte à la fois l’intérêt des étudiants et les contraintes d’organisation du travail administratif.

Vote :
Pour : 16 – Abstentions : 3

Une émission radio : "Je pense donc je nuis"

Une émission de Daniel Mermet "Là-bas si j'y suis" a été consacrée à la grève. On peut l'écouter sur le site :

http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1656

mercredi 1 avril 2009

LES REFORMES DARCOS / PECRESSE :

LE DEMANTELEMENT DE L’EDUCATION NATIONALE,
DEPUIS LA MATERNELLE JUSQU’A L’UNIVERSITE

Les réformes des ministres de l’Education Nationale Darcos et de l’Enseignement Supérieur programment le démantèlement systématique du service public de l’éducation en France. Quelques principes simples sont appliqués à tous les niveaux

  • Une baisse quantitative du nombre d’heures d’enseignement :
    maternelle et élémentaire : de 26 à 24 h /semaine soit 3 semaines de classe en moins par an ;
    secondaire : de 30 h minimum actuellement d’enseignements disciplinaires à 27 h maximum
    université : en Licence, diminution du nombre global d’heures consacrées à la discipline choisie (moins de la moitié des heures en première année). La qualité de la formation est touchée.
    L’alibi de l’allégement du rythme pour les plus petites classes ne trompe personne : il s’agit de mesures d’économie purement budgétaire.

  • Une réduction de l’offre d’enseignement,
    maternelle : suppression de la scolarisation des tout petits, fragilisation à terme des petites et moyennes sections (en dessous de 5 ans) : vers leur disparition au profit des ‘jardins d’éveil’ payants ?
    élémentaire: programmes marginalisant les activités d’éveil, de créativité et de construction de la pensée
    secondaire : resserrement du choix des options, marginalisation de certaines disciplines majeures (SVT, SES, Littérature, Histoire-Géographie etc.) ; suppression du BEP ; passage du Bac Pro. en 3 ans au lieu de 4 ans
    université : ● une pression budgétaire drastique pèse sur les IUT et annonce leur suppression à moyen terme ● certaines disciplines, considérées comme moins ‘rentables’ économiquement – notamment en sciences humaines – sont appelées à disparaître au niveau licence ● danger de suppression des IUFM qui assurent la formation au métier d’enseignant.
    A tous les niveaux, l’offre de formation se réduit. La culture n’a plus sa place dans le système Darcos : les enfants des milieux défavorisés en seront les premières victimes.

  • Le principe du ‘KIT’ : l’enseignement par pièces
    secondaire : sur le modèle universitaire : un morcellement de l’enseignement en ‘modules’ semestriels, alors que la durée et la continuité sont nécessaires aux apprentissages ; le ‘zapping’ disciplinaire est préféré à l’approfondissement et à la consolidation des acquis ; le ‘groupe – classe’ est disloqué de même que les équipes pédagogiques, alors que le seul traitement de l’échec scolaire ne peut être collectif ;
    ♦ université : premières années vidées de leur contenu par un émiettement des enseignements, une formation superficielle, un affaiblissement des contenus disciplinaires ; la ‘semestrialisation’ de l’année nuit à la continuité de l’enseignement et à un véritable projet pédagogique, cohérent et exigeant.
    Ce principe du ‘kit’ s’oppose à une réflexion globale sur la cohérence et la progression des programmes, du primaire au baccalauréat.

  • La mise en concurrence des élèves, des enseignants et des établissements
    élémentaire : évaluations nationales et livret de compétences, inadaptés, inutilisables sinon pour quantifier et comparer les écoles principalement, mais les élèves aussi
    secondaire : mise en compétition des établissements entre eux ; le choix de l’inscription apparemment laissé aux parents se heurtera à la sélection (sur dossier) par les établissements, renforçant les inégalités sociales
    université : La loi ‘Liberté et Responsabilité des Universités’ (LRU) donne une autonomie de gestion aux universités et vise à mettre en concurrence les universités dans un système à deux vitesses : pôles d’excellence universitaires d’un côté, simples collèges universitaires sous-dotés, coupés de la recherche, de l’autre.
    Cette mise en concurrence se fera au bénéfice des établissements les mieux dotés et renforcera un système à plusieurs vitesses. Le prétendu choix laissé aux parents pour la scolarisation de leur enfant se heurtera à la sélection des établissements: sélection par évaluation, sélection financière.

  • Le financement des études et de la scolarité : à la charge des familles et des étudiants
    maternelle et élementaire : jardins d’éveil payants ; le passage à la semaine de 24h sur 4 jours laisse les parents supporter seuls les frais de garde des enfants le mercredi
    secondaire : avec la suppression de postes de Conseillers d’Orientation, la responsabilité de l’orientation est transférée à des personnes non qualifiées… alors même qu’est prévue une semaine de réorientation entre les deux semestres : pour les parents, un recours aux bilans d’orientation payants dans le privé ?
    université : La LRU a pour objet de dégager de nouveaux financements pour les universités, d’où l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants, générale en Europe ces dernières années (autour de 2000 euros en Italie, 9000 euros par an pour une université moyenne en Grande Bretagne).
    Le principe d’une éducation laïque gratuite est, dans les faits, remis en question. Le nouveau système accroîtra les inégalités, contre la mixité sociale.

  • Suppression des aides à l’enfant / étudiant
    primaire : suppression des RASED (3000 enseignants spécialisés auprès des enfants en grande difficulté), que ne compense par l’ ‘aide personnalisée’ assurée par des enseignants non spécialistes.
    secondaire : réduction des postes d’infirmières, de médecins scolaires, Conseillers d’Orientation ; disparition des heures d’aide individualisée et des classes dédoublées.
    université : ● réduction du nombre de bourses ● suppression du stage d’un an rémunéré pour les étudiants qui auront réussi les concours de l’enseignement ● projets pour encourager l’endettement des étudiants pour qu’ils puissent payer leurs études.
    L’état fait payer son désengagement financier aux familles.

  • Fausse autonomie et vraie centralisation des pouvoirs
    primaire : les futurs Etablissements public d’enseignement primaire (E.P.E.P.) seront des regroupement d’écoles, administrés par des Conseils d’Administration où les enseignants seront largement minoritaires ; ces regroupements entraîneront la fermeture d’écoles moins ‘rentables’.
    université : Avec la L.R.U, les pouvoirs du président de l’université sont considérablement accrus, sans garde-fou prévu par la loi ; participation des enseignants-chercheurs et des étudiants au CA réduite.
    Ce nouveau mode de gestion signe la bureaucratisation du système.

  • L’évaluation et le contrôle contre la formation
    maternelle et élémentaire: : évaluations nationales et livret de compétences inadaptés, inutilisables pédagogiquement sinon pour quantifier et comparer ; pilotage du système éducatif par les seuls résultats impliquant le bachotage au détriment d’une réelle construction des savoirs, de la culture, de la pensée personnelle
    secondaire : Sconet, instrument de fichage des élèves ; appel à offre sur le contrôle des enseignants (‘veille de l’opinion’) : le choix du contrôle et de la répression au lieu de la formation
    université : ● Pour les enseignants, une évaluation purement quantitative et arbitraire de leurs travaux, au lieu de l’évaluation collégiale actuelle, fragilise la recherche. Cette évaluation bureaucratique des enseignants est principalement motivée par la volonté de supprimer des postes, avec pour conséquence la diminution de l’encadrement des étudiants.
    L’évaluation est coupée d’un programme de rémédiation et de formation : elle devient un simple instrument de classement, de sélection et de contrôle.

  • Vers la ‘déprofessionnalisation’ du corps enseignant
    primaire : La formation des enseignants est remise en cause (‘masterisation’, suppression des IUFM). Le projet de création des jardins d’éveil où l’accent est mis sur la garde des enfants et non sur l’enseignement, la diminution du nombre de remplaçants qui amène l’institution à recruter des contractuels via une Agence Nationale de Remplacement (ANR) mettra devant les enfants des adultes qui ne sont pas formés au métier d’enseignant
    secondaire : généralisation du recours aux remplacements par des vacataires sous payés, mal formés, pour des contrats courts (200h maximum) : combien de remplaçants (s’il y en a…) un élève verra-t-il défiler dans l’année ? ; généralisation de la bi- ou trivalence (un enseignant pourrait indifféremment enseigner l’anglais, le français, l’histoire…) au détriment d’une vraie compétence dans la matière enseignée
    université : ● La formation des futurs enseignants du secondaire (‘mastérisation des concours’) bouleversée : baisse du niveau de connaissances demandé dans la discipline, baisse de la formation pratique (suppression de l’année de stage). Or, l’enseignement est un métier qui s’apprend. L’affaiblissement des concours de recrutement nationaux va ouvrir la voie à la généralisation des enseignants vacataires et donc à des remplacements de courte durée . Cette réforme est cohérente avec celle des lycées : elle va permettre la mise en place des enseignement modulaires, avec des enseignants non titulaires, donc facilement recrutés puis mis à pieds.
    Conséquences : baisse de qualité de l’enseignement et remise en question de la compétence et de la légitimité même du rôle de l’enseignant.


Nous refusons cette entreprise de démantèlement sans précédent de l’Education Nationale, de la Maternelle à l’Université.


Nous refusons la démission des pouvoirs publics quant à la formation et l’instruction des enfants et des jeunes.


Nous appelons parents, enseignants, élèves, étudiants, à manifester leur opposition aux Réformes Darcos / Pécresse.


Enseignants et personnels du primaire, du secondaire, de l’Université, parents d’élèves / www.agnationale.org

Agenda

dimanche 29 mars 2009

Marche aux flambeaux jeudi 2 avril

Pour dénoncer les réformes Darcos/Pécresse, le collectif 'de la maternelle à l'université' organise une nouvelle marche aux flambeaux le jeudi 2 avril sur les mêmes modalités que la précédente : 5 cortèges se rejoignant au capitole. Départs : métro Jolimont - église des Minimes - métro Marcel Langer - place Patte d'oie - école Jean Chaubet. Ambiance festive, chaleureuse, familiale, avec gilets jaunes, flambeaux, torches, lampes de poches, casseroles... Pour l'université Toulouse 2 Le Mirail : Rendez-vous place Patte d'oie à 19h30.

Textes divers

  • Analyse du Décret des Enseignants-chercheurs
- Note d'Olivier Beaud sur le nouveau projet de décret relatif au "statut des enseignants-chercheurs" [14-03-2009]

vendredi 27 mars 2009

Motions votées par les départements de l'UFR en réaction aux projets de nouvelles maquettes de Licence et de Master

Motion du Département de Langues Anciennes
réuni en assemblée plénière le 23/03/09

Les enseignants du Département de Langues Anciennes, après avoir pris connaissance des projets de nouvelles maquettes de Licence élaborées par la commission des formations pour la campagne d’habilitation 2011-2014, tiennent à exprimer leur vive inquiétude et leur profond désaccord avec plusieurs points importants de ce document.

Les enseignants du Département de Langues Anciennes ne sont pas opposés au principe de l’introduction dans les cursus universitaires d’éléments de professionnalisation, et admettent que ces éléments puissent prendre la forme de modules spécifiques, sous réserve que le contenu en soit clairement défini et que soient mises en place des modalités d’évaluation sérieuses et appropriées.

Ils sont cependant résolument opposés à ce que cette professionnalisation s’opère au détriment des enseignements disciplinaires existants, aboutissant ainsi à amoindrir la formation des étudiants. Or l’on constate que dans le schéma qui est présenté, les UE disciplinaires 11, 15, 19, et 23 sont amputées de la moitié de leur volume horaire (soit 25 h chacune) au profit de modules dits " projet/ stage " au contenu hétéroclite, mal défini, et à l’évaluation hautement problématique. Les enseignants de Langues Anciennes jugent le principe même de cette mutilation des contenus d’enseignement parfaitement inadmissible. Ils sont également très réservés quant au volume horaire attribué globalement aux modules de professionnalisation dans la maquette présentée (150 h en tout), volume qui leur paraît nettement surévalué. D’une façon générale, il est paradoxal qu’au moment où la communauté universitaire vient d’obtenir la reconnaissance de l’importance et de la dignité de la formation disciplinaire au niveau des concours, on affaiblisse cette formation dans notre université, compromettant ainsi les chances de succès de nos étudiants à ces mêmes concours. Un solide niveau disciplinaire, avec les compétences spécifiques qu’il développe, est en outre l’un des meilleurs atouts pour la réussite dans la vie sociale et professionnelle. Les enseignants du Département sont d’avis en tout état de cause que les éventuels modules de professionnalisation ne peuvent intervenir qu’en complément et non à la place des enseignements existants.

Le Département de Langues Anciennes est enfin très inquiet face à la précipitation dans laquelle ces modifications importantes dans l’organisation et la philosophie générale de nos cursus nous sont présentées, et du caractère apparemment définitif de ce projet. Inacceptable en l’état, celui-ci doit être profondément remanié. Les enseignants du Département considèrent comme indispensable qu’une concertation avec les composantes soit mise en place sur l’architecture même de ce diplôme avant d’aller plus loin dans la réflexion sur son contenu.

Motion votée à l’unanimité des douze enseignants présents.


Lettre du département de Musique

L'équipe pédagogique du département de Musique s'est réunie ce lundi matin, 23 mars 2009, afin de prendre connaissance des documents de travail diffusés par la VP CEVU autour de la campagne d'habilitation de nos diplômes. Une lecture attentive de ces documents a fait immédiatement réagir l'ensemble de l'équipe qui a voulu acter les points suivants :

La maquette de Licence Rénovée ne tient absolument pas compte de la spécificité en Dotation Globale Horaire d'une Licence de Musique, comme les précédentes habilitations l'ont toujours confirmé. Ce sont 125 heures de cours disciplinaires qui disparaîtraient sur l'ensemble de la Licence par rapport à la situation actuelle. Cela est proprement inacceptable et contradictoire
avec l'objectif de professionnalisation pourtant préconisé.

Les enseignants soulignent unanimement la part réduite des options, élément fondateur d'une ouverture, au profit des cours de langues étrangères ou d'informatique. Si la possibilité de faire une langue vivante en L3 est une réelle avancée, le département regrette l'une des nombreuses rigidités de la proposition de maquette : la place insuffisante et en nette réduction par rapport à la maquette précédente des options de culture générale. Il est regrettable de sacrifier cette ouverture à l'obtention, certes nécessaire, du niveau requis en langues étrangères.

Le département de musique constate que plus d'une approche "philosophique" de la Licence rénovée est en porte-à-faux avec la tradition en Musique. Le L1 bi-disciplinaire n'a aucun sens pratique dans le cadre d'une formation qui comprend des étudiants qui ont déjà un PPE et un PPI esquissé dès les entretiens de recrutement et leurs tests de compétences. Dès le L1, la
licence de Musique s'engage dans une spécialisation, même s'il est toujours possible de renforcer en L3 des spécialisations "internes" à la discipline. L'équipe pédagogique a émis de sérieuses réserves sur la faisabilité de l'UE "Projet/stage", comme celui de méthodologie. La disproportion de cette UE par rapport au disciplinaire laisse entendre que l'on confond ici entraînement disciplinaire et projet professionnel. L'équipe pédagogique a vivement réagi contre l'intégration du DAAP-tutorat au sein de la maquette, comme celle des enseignants référents. Le tutorat dans son rôle d'accompagnement est nié dans son essence même et la présence des étudiants
-tuteurs totalement compromise. Où est passé le financement spécifique du Plan Licence ?

Le département de musique s'interroge sur l'esprit de la méthode de travail, dont le calendrier traduit une précipitation mal acceptée. Au lieu d'offrir l'occasion d'une réflexion, cette méthode donne le sentiment d'entériner un système rigide. Plus étonnant encore, la réflexion autour du Master se fait dans la totale ignorance du travail, certes bloqué, autour des Masters métiers de l'enseignement. Ne serait-il pas judicieux de réfléchir sur nos master de manière globale ?

Il serait sage, afin de rétablir un esprit de confiance et de collaboration sincère, de saisir l'opportunité de travailler de manière transparente, posée et réfléchie. L'équipe pédagogique a été attentive à de nombreuses pistes intéressantes, mais encore bien trop embryonnaires. Elle souhaiterait réellement avoir le temps d'y réfléchir.

Bien cordialement
Michel Lehmann
Directeur du Département de Musique
Directeur de l'Institut IRPALL
Institut de Recherche Pluridisciplinaire
en Arts, Lettres et Langues
Université Toulouse 2-Le Mirail


Motion du département de philosophie

Le département de philosophie réuni en Assemblée générale le 24 mars 2009, ayant pris connaissance des documents d’orientation sur le prochain quadriennal, a adopté la position suivante :

l’exigence de cohérence de la formation du LMD dans le cadre des processus nationaux et internationaux dans lesquels le département s’inscrit n’est pas en l’état respectée par le projet qui nous a été présenté. Nous constatons en effet que les dispositifs proposés ne garantissent en rien une formation universitaire de qualité pour le L et au titre de la préparation du M et du D. Ces dispositifs nécessitent par ailleurs plus que des précisions afin d’être rendus compatibles avec la construction de l’offre de formation et de diplomation actuellement à l’oeuvre au département de philosophie (Master Erasmus Mundus, Master « Éthique de la décision et gestion des risques relatifs au vivant », Master recherche, Doctorat de l’ERRAPHIS et Doctorat Erasmus Mundus).

Afin de garantir la prédominance disciplinaire en L et en particulier en L1, seule garantie d’une formation scientifique à l’université, toute bi-disciplinarité en L1, ainsi que les UE « stage-projet », « méthodologie », « compétences transversales » (langue, informatique), devront impérativement être conçues, organisées et évaluées par la discipline et d’un point de vue disciplinaire.

D’ores et déjà, le département de philosophie engage la réflexion sur ces différents points, en vue de construire sa nouvelle offre de formation selon c/ses principes, et ce dans des délais à la mesure de l’enjeu et de la situation. Voté à l’unanimité.

Distribution de tracts lycées et collèges

Des distributions de tracts à destination des enseignants et des élèves des collèges et lycées sont organisées à partir de demain vendredi matin. Le premier rendez-vous est fixé devant le lycée Saint-Sernin, sur le parking, vendredi matin à 8 h30. Venez nombreux !

mardi 24 mars 2009

Liens utiles

Autour de Toulouse-Le Mirail

Autour de la mobilisation

Ubu Re-Roi

Demain, quels professeurs devant nos enfants ?

Tract distribué à la manifestation (9 mars 2009)

Quels professeurs pour demain ?

Lettre adressée aux collègues du primaire et du secondaire, aux parents d'élèves par les Enseignants-chercheurs de l'Université Toulouse II-Le Mirail (3 mars 2009)

samedi 21 mars 2009

AG de l'UFR Lettres Philo Musique

La prochaine Assemblée Générale des personnels et des étudiants de l'UFR Lettres, Philosophie et Musique aura lieu dans notre salle à l'Arche AR 203, lundi prochain, le 23 mars, à 12h30 heures. Venez nombreux !

jeudi 19 mars 2009

La tactique de l’araignée


1°) Le gouvernement veut vider la licence de son contenu universitaire…

Le gouvernement veut vider les premières années universitaires de leur sens. La spécificité de l’université est de proposer, à tous les niveaux, un enseignement dispensé par des enseignants-chercheurs. Or les réformes en cours visent à couper l’enseignement de la recherche dans les premières années, faisant de la licence une sorte de lycée-bis. Le gouvernement cherche à atteindre ce résultat de deux façons :
  • d’une part, en nommant massivement des enseignants qui n’ont pas l’obligation de faire de la recherche, recrutés sans doctorat, et dont la charge de travail rend difficile qu’ils en fassent.
  • d’autre part, en modifiant le statut des enseignants-chercheurs : sous couvert d’évaluation, la majorité d’entre eux sera cantonnée à la seule activité d’enseignement.

Combinée au bachotage permanent instauré par les semestres, cette coupure entre enseignement et recherche menace de modifier le contenu même des formations, en les vidant progressivement de leur contenu proprement universitaire. On construit une immense usine à gaz où les enseignants en seront réduits à limiter les dégâts. Si cela se produit, la licence sera une coquille vide qui n’aura plus d’universitaire que le nom. Le gouvernement agit comme une araignée qui liquéfie sa proie de l’intérieur pour la dévorer, sans toucher à son apparence extérieure.


2°) … et faire payer aux étudiants et aux enseignants le prix de la concurrence.

L’autonomie des universités (loi dite LRU) est avant tout une réforme de la gestion des universités. La logique de la loi est de trouver de nouveaux financements pour les universités, en les mettant en concurrence. Et de citer l’exemple américain. Soit. Mais d’où peuvent venir ces financements nouveaux ? Des entreprises ? Sur le budget d’une université comme Toulouse le Mirail, les dons des entreprises – s’il y en a ! – ne représenteront jamais que des sommes marginales. Y a-t-il en France des fondations privées (comme aux Etats-Unis) capables de financer les universités ? Peut-on compter, comme aux Etats-Unis, sur les dons des anciens élèves ? Non. Restent deux moyens, qui remettent en cause tous les deux la nature de l’université et sa place dans la société :

1°) Diminuer l’encadrement. En diminuant le nombre d’enseignants, on peut faire baisser la masse salariale. Il suffit de recruter moins d’enseignants-chercheurs et d’augmenter les services de la majorité des enseignants. Mais la qualité d’une formation reposant sur l’encadrement et le suivi des étudiants, ces économies se font au prix d’une baisse du niveau de formation.

2°) Augmenter les frais d’inscription des étudiants. En Italie, où une réforme de l’enseignement supérieur similaire a été imposée il y a quelques années, les frais d’inscription se chiffrent désormais entre 1500 et 2000 euros par an. En Allemagne, l’année dernière, dans de nombreuses régions, les frais d’inscription sont passés de 400 à 1 400 euros par an. En Angleterre, dans des universités ‘normales’ (ni Cambridge ni Oxford), ils oscillent entre 3000 et 4000 euros. Sans parler des Etats-Unis, où une université publique réputée peu chère, ‘moyenne’ selon les critères de classement, demande entre 11 000 et 15 000 dollars pour une année d’étude (pour les plus cotées, les tarifs explosent jusqu’à 35 000 dollars ou plus par an). Où la loi du marché fixera-t-elle la barre en France ? 1 500 euros ? 3 000 euros ? 4 000 euros ? 8 000 euros ? 20 000 euros ? A l’heure où l’on vante les modèles des autres pays, lequel de ces chiffres a la préférence de nos ronds-de-cuir ? Quel qu’il soit, demain, tous ne pourront plus avoir accès à une université devenue chère.

Quelle université voulons-nous ? Une université, issue de la logique libérale, plus chère pour les étudiants, privilégiant le bachotage au détriment de la formation, bureaucratique, de moins bonne qualité tant pour la formation que pour la recherche?

Ou une université ouverte, accessible à tous, offrant une véritable formation et fonctionnant comme un lieu de collégialité, à la hauteur des défis qui nous attendent?

La France a les moyens d’une éducation nationale et d’une université de qualité. Casser l’université comme s’emploie à le faire le gouvernement n’est pas une stratégie, c’est de l’aveuglement. Refusons cette logique, ouvrons les yeux et rêvons à l’université de demain !

Enseignants-chercheurs de l’Université de Toulouse II-le-Mirail

mardi 17 mars 2009

Quels professeurs et quelle école pour demain ?


La réforme de la formation des enseignants du primaire et du secondaire

Les Enseignants Chercheurs des Universités ne sont pas seulement mobilisés pour la défense de leur statut. Les réformes Darcos – Pécresse mettent en péril la formation des enseignants du primaire et du secondaire : elles auront des conséquences désastreuses sur la qualité de l’enseignement public.

LE SYSTEME ACTUEL

● Les enseignants du primaire et du secondaire sont recrutés par l’Etat à l’issue d’un concours national de recrutement : le CAPES, ouvert aux titulaires d’une licence (BAC+3), l’Agrégation, ouvert aux titulaires d’une première année de Master (BAC +4).

● La sélection s’opère sur les compétences disciplinaires (mathématiques, lettres, histoire etc.). Les étudiants admis à ces concours effectuent une année de stage rémunéré par l’Etat dans le cadre de l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres (IUFM) : chaque stagiaire a la responsabilité d’une (ou deux) classe(s) complète(s) durant toute l’année – 8 h hebdomadaires. Le complément de sa formation, théorique, s’effectue dans le cadre de l’IUFM. L’enseignant stagiaire n’est titularisé qu’à l’issue de cette année de stage (BAC+5).

Ce système de formation est celui d’une formation professionnelle par alternance. Perfectible, il repose sur deux principes essentiels à une formation de qualité :

1°) une maîtrise des savoirs disciplinaires ;
2°) une compétence pédagogique acquise pendant l’année d’apprentissage.

Cette année d’apprentissage, avec sa charge d’enseignement réduite, permet aux enseignants débutants une approche sereine et réfléchie, indispensable lorsqu’il s’agit de travailler auprès de jeunes et d’enfants.


LA REFORME

Elle concerne le niveau de recrutement : désormais un master (BAC+5) d’Enseignement et un concours. Elle concerne aussi le contenu de la formation. Ses principes et ses conséquences :

1°) un abaissement de l’exigence disciplinaire (mathématiques, lettres etc.) des concours : de nombreuses spécialités sont menacées au profit d’épreuves générales, vagues, comme ‘la connaissance du système éducatif’. On demande moins à un enseignant d’être savant dans un domaine (le français ou l’histoire ou l’anglais…), que d’être prêt à enseigner n’importe quelle matière (le français et l’histoire et l’anglais…).

Conséquence : baisse de formation pour les enseignants = baisse de qualité d’enseignement pour les élèves.

2°) la suppression de l’année de stage rémunéré. Les jeunes recrutés enseigneront à plein temps, sans apprentissage, dès la première année. Dans le primaire, les professeurs des écoles perdent également cette année de stage et devront immédiatement savoir apprendre à lire, à écrire, à compter aux enfants, sans avoir été formés pour cela. L’Etat, à court terme économise 15000 postes.

Conséquence : le prix payé à long terme : une formation au rabais, aux dépens des élèves placés face à des enseignants non expérimentés et travaillant dans l’urgence.

3°) les titulaires d’un Master Enseignement ayant échoué au concours viendront grossir le nombre d’enseignants précaires, mal payés, déconsidérés et démotivés, recrutés sur des contrats de 200 h.

Conséquence : l’élève verra défiler plusieurs enseignants remplaçants dans l’année, comme cela se généralise déjà. Ou il se retrouvera sans enseignant, au vu de l’attractivité du métier. C’est non seulement la qualité, mais aussi la continuité de l’enseignement qui est menacée. Déjà, pour pallier la suppression massive des postes, les rectorats font appel à des étudiants titulaires d’une licence (BAC +3) sans expérience pour faire des cours en collège ou lycée, sans souci de la qualité de l’enseignement apporté aux élèves et des difficultés rencontrées par les étudiants.

Cette réforme est dangereuse : elle participe au démantèlement de l’école publique. Une société doit se donner les moyens de son Education. Nous appelons enseignants et parents d’élèvesà soutenir et amplifier le mouvement d’opposition.

Enseignants-chercheurs de l’Université de Toulouse-le-Mirail

Sottie a neuf personnaiges

c’est assavoir de Bone Reforme, Male Reforme, Le Metre du Monde, les Gens, Educacion Nationale, l’Estudiant, l’Enseignant-chercheur, Pasquet Fiscal, la Crise.

Education Nationale est assise par terre, la tête dans les mains, pauvrement vêtue ; Université est à ses côtés. Les Gens est couché, il ronfle sur son oreiller. Entrent Estudiant et Enseignant Chercheur.

L’Enseignant-Chercheur
Les Gens, les Gens : resveillez-vous !
Ne songiez plus, houspillez vous !
Educacïon Nationale
Se meurt, veez comme elle est pasle !

L’Estudiant
Les Gens, les Gens, resveillez-vous !
Levez les yeulx, entendez nous !
Prouffit et Rentabilité
Ont volé Université !

L’Enseignant-Chercheur et l’Estudiant, crient plus fort, d’une seule voix :
Savoir, Liberté, Connoissance,
Literature, Histoire et Science,
N’ont plus aujourd’uy de quoy vivre :
On leur retire tous leurs livres !

Les Gens se retourne dans son lit :
Quant cesserez vous ce tapaige ?
Or me prenez vous en otaige ! ?

L’Estudiant, L’Enseignant Chercheur
Les Gens, sommeil n’est plus de mise !
La Crise ? Elle a bon dos la Crise !
(La Crise montre son bon dos)
Male Reforme est plein de Vices :
Educacion est au supplice !

Le Mètre du Monde entre avec ses rébânes. Il est tout petit. Il est suivi par ses serviteurs – on en reconnaît quelques-uns.

Les serviteurs, dans un jargon incompréhensible ;
Gloria Rex, Metrus Mundi,
Gubernator, fax Populi,
Asinus Rex coronatus,
Christian Clavieri amicus,
Mutator Praefectorum
Et Dominus reformarum !

Le Mètre, à l’Estudiant et à l’Enseignant-chercheur
Je vos ay oïs, bande de cons.

Les serviteurs : à l’Estudiant et à l’Enseignant-chercheur :
Il vos a oïs ! Comme il est bon !

Le Mètre, il présente Male Reforme : elle boîte, elle louche, vestue de guenilles ; dans sa main une bourse, petite et aux cordons bien serrés.
Moi j’dys : y’ a besoin de Reforme :
Regardez-la, elle est en forme.
(il montre Male Reforme, qui esquisse un pas de danse et tombe)
Moi j’dys, les bouquins c’est tres bien,
Mais pour les Gens y en a pas b’soin.
Pour bosser au supermarché,
‘Faut surtout aprandre a compter.

Les serviteurs :
Gloria Rex ommipotens,
Omnipresens, omnisciens !
D’Université Pourfendeur,
D’Educacion le fossoyeur !

Le Mètre :
Moi j’dys, celle Reforme est bonne :
C’est Educacion qui desconne !
J’ay pas d’argent a vous donner,
Pasquet Fiscal a tout piqué.
(Il montre Pasquet Fiscal, énorme, qui dort dans un coin)

L’Estudiant, l’Enseignant Chercheur :
Alez vos ant, Male Reforme,
Alons querir Bone Reforme !
Respect, Debat, Concertacion,
Democracie, Proposicion,
Videz hors celle sotte fole
Qui assotit tout nostre escole !

Respect, Debat, Concertacion, Democracie et Proposicion bottent le cul de Male Reforme qui s’enfuit. Entre Bone Reforme, de grace refulgente, montée sur un char tiré par deux ministres.

Le Metre du Monde, abandonné de ses serviteurs :
Moy j’dys faut toujours escouter :
Vous sçavez, j’ay beaucoup changé.

Estudiant
Vos l’avez dict bien d’autres foys :
Vous nous faictes manger de l’oye !
Educacion est bien malade,
Pou de bien lui font vos salades.

Université, couronne le Metre d’un bonnet d’âne
‘Un roy sans lettres, c’est ung faict,
Est comme un asne couronné’.
Vos le sçaurïez se vos estiez
Aléz a Université !

Bone Reforme, entourée de l’Estudiant, l’Enseignant-Chercheur, Debat, Concertacion, Proposicion, Democracie, Respect ; les Gens les a rejoints ;
Male Reforme a faict son temps :
Alons a son enterrement,
Puis mectons nostre entencïon
A relever Educacion.

Explicit.

En AR 203 ! Programme de la semaine du 16 au 23 mars

Lundi 16 mars
14H Assemblée générale des personnels et des étudiants de l'UFR

Mardi 17 mars
10H Réunion débat: réflexions sur la LRU et ses conséquences : revendications des étudiants, BIATOS, enseignants
14H Répétition. Formation du choeur de la Princesse et répétition de la lecture

Mercredi 18 mars
10H Réunion débat: réflexions sur la LRU et ses conséquences : élaboration de tracts, blog UFR …
12H Rencontre avec les étudiants Erasmus pour des témoignages sur les différents systèmes universitaires étrangers
14H Action. Lecture Princesse de Clèves et diffusion de tracts square de Gaulle. Rendez-vous devant Virgin (métro Capitole).

Jeudi 19 mars
Matinée Action. Diffusion de tracts à destination des lycéens
10H Répétition des musiciens devant l'Arche.
14H30 Manifestation. Départ de Compans Caffarelli.