lundi 1 juin 2009

AG d'UFR vendredi 5 juin à 9h30 en salle 301

La prochaine AG commune étudiants et personnels de l'UFR aura lieu vendredi prochain à 9h30, en salle 301, avec une présentation des grands principes du dispositif d'évaluation.

mardi 19 mai 2009

Motion votée en AG d’UFR Lettres, Philosophie, Musique le 18 mai

Les enseignants, personnels administratifs et étudiants de l’UFR Lettres, Philosophie, Musique, réunis en AG commune le 18 mai 2009

condamnent la tentative de levée des piquets de grève décidée par le président, au mépris de l’expression des AG de personnels et d’étudiants.

ils refusent la proposition de dispositif pour les examens émanant de la présidence, et rappellent qu’ils jugent inenvisageable de telles modalités d’examen qui pénaliseraient les étudiants, notamment les plus fragiles.

en conséquence, ils considèrent comme irrecevable la demande de remontée du calendrier des examens imposée au personnel administratif, sans que les modalités aient été préalablement avalisées par les instances pédagogiques.

VOTÉE À L’UNANIMITÉ
Présents à l’AG : 120 personnes
Au moment du vote : 71 personnes

mercredi 13 mai 2009

L’Université du Mirail Hors les Murs, jeudi 14 mai 9h-12h30

Rendez-vous autour du Capitole, jeudi 14 mai de 9H00 à 12H30

Le constat :
Plusieurs initiatives individuelles ont, depuis le début du mouvement de grève, été prises pour assurer des cours ‘alternatifs’ en dehors de l’université, dans des lieux publics et visibles. A un moment où les questions posées par la loi LRU, les réformes Pécresse / Darcos et leurs décrets d’application sont reléguées derrière celles des examens et du blocage des universités, il nous paraît important de fédérer ces initiatives et d’afficher à nouveau quelle est l’université que nous voulons, et quelle est l’université que nous refusons. Cette initiative n’est que complémentaire d’autres formes d’action centrées sur l’opposition ou la proposition (grève, débats, forum etc.) : elle part du constat que l’identité même de l’Université n’est pas claire pour le grand public, qu’elle doit être réaffirmée, et que cette identité réside aussi dans l’adhésion à des valeurs de savoir largement partagées par notre communauté :

- pour une Université qui reste accessible au plus grand nombre ;

- pour une formation disciplinaire exigente, de qualité, et ce dès les premières années de Licence ;

- pour une valoration des Sciences Humaines et Sociales ;

- pour une formation des maîtres digne de ce nom, à la fois sur le plan pédagogique et disciplinaire, et contre la programmation d’une précarisation du corps enseignant ;

- pour la réaffirmation du lien structurel entre enseignement et recherche.

L’idée :
Se tiendront durant toute la matinée, place du Capitole, le plus grand nombre de cours possible, réunissant des enseignants des différentes UFR. Le choix des cours est, bien entendu, laissé à l’entière initiative des enseignants ; cela montrera la diversité et la nature des savoirs qui s’élaborent et se transmettent à l’université. Cela sera aussi l’occasion de sensibiliser le public aux enjeux des Universités, à ses répercussions sur l’Education Nationale et le service public de l’éducation dans son ensemble. Enfin, nous envisageons une présentation de ce qu’est la recherche en Sciences Humaines et Sociales : tracts explicatifs, brochures, présentation de publications ou de thèses etc.

L’effet de ‘masse’ contribuera évidemment au succès de l’opération , et nous espérons le plus grand nombre d’enseignants et d’étudiants possibles.

Motion de l'Assemblée Générale de l'Ufr du 11 mai 2009

Les enseignants, personnels administratifs et étudiants de l’UFR Lettres, Philosophie, Musique, réunis en AG commune le 11 mai 2009

constatant que les ministères continuent à faire passer en force leurs réformes, rappellent qu’ils sont toujours en grève.

ils considèrent que dans la situation actuelle, une session d’examen avant l’été est inenvisageable.

ils réaffirment la nécessité de distinguer la question des examens de celle de la validation, qui reste de la responsabilité du ministère.


Présents à l’AG : 85 personnes
Au moment du vote : 66 personnes
Pour : 65 – Contre : 0 – Abstention : 0 – NPPV : 1

vendredi 24 avril 2009

Prochaine AG d'UFR lundi à 13 h en AR 203

La présidence ayant levé la fermeture administrative à compter de lundi prochain, je vous propose de nous retrouver en AG d'UFR (personnels et étudiants) lundi 27 avril à 13 heures (Arche, salle 203). L'horaire retenu tient compte de la journée de rencontre avec Peter Watkins organisée par les philosophes dont je vous ai transmis le programme ; l'AG aura lieu pendant la pause qui est ménagée. Je vous informe par ailleurs que la projection de film initialement prévue l'après-midi à la Maison de la Recherche devrait se dérouler en salle 203, à la suite de l'AG.
Bien cordialement,
Valérie Visa-Ondarçuhu

Communiqué des étudiants et personnels en lutte sur les événements de lundi

Communiqué étudiants et personnels en lutte, FERC-Sup CGT et FSU du 21 avril 2009.

Le 20 avril 2009, une assemblée générale de 2000 étudiants a décidé d'une action d'occupation de la salle du conseil de l'Université Toulouse 2-Le Mirail.

Après une destitution symbolique du président, les étudiants ont poursuivi cette occupation jusqu'au lendemain, le 21 avril à 16h.

Les représentants des syndicats de personnels présents ont constaté qu'il n'y avait pas eu de violence ni de réelles dégradations.

Pendant cette occupation, les étudiants n'ont consulté que des dossiers concernant les projets de partenariat public privé (PPP) et de privatisation de l'université. Lors de l'évacuation du bâtiment de l'administration centrale, les représentants des syndicats de personnels présents ont été témoins de la restitution de ces quelques dossiers aux agents de sécurité présents sur les lieux à ce moment-là.

Alors que le président de l'université avait décidé de faire intervenir les forces de l'ordre, les étudiants ont décidé, en toute responsabilité, d'évacuer le bâtiment et d'éviter ainsi tout affrontement.

Les étudiants et personnels en lutte et les syndicats FERC-Sup CGT et FSU réaffirment leur opposition à tout recours aux forces de l'ordre sur le campus et réclament la fin immédiate de la fermeture administrative de leur université.

mercredi 15 avril 2009

La vidéo de la première sotie !

La vidéo d'une représention de la sottie au capitole est disponible sur TV BRUIT.

http://tvbruits.org/spip.php?article1149

samedi 4 avril 2009

Sottie nouvelle a moult personnaiges - le film !

Le film de la représentation de la Sottie nouvelle lors de la manifestation aux flambeaux, sur la place du Capitole, jeudi 2 avril au soir est sur youtube:

Motions votées par l'AG et le conseil d'UFR le 31 mars

Motion votée en AG d’UFR Lettres, Philosophie, Musique
(31 mars 2009)

Les enseignants, personnels administratifs et étudiants de l’UFR Lettres, Philosophie, Musique, réunis en AG commune le mardi après-midi 31 mars 2009, refusent de rentrer dans la logique de la définition de la formation universitaire par des champs de métier.
En conséquence, ils refusent de rendre des maquettes qui s’inscrivent dans cette logique.

MOTION VOTÉE À L’UNANIMITÉ
(Présents : 90 personnes ; Votants : 55 personnes)


Motion n° 1 votée en Conseil d’UFR Lettres, Philosophie, Musique

Le conseil d’UFR Lettres, Philosophie, Musique, réuni le mardi matin 31 mars 2009, a pris connaissance des projets de nouvelles maquettes Licence et Master pour la campagne d’habilitation 2011-2014, et des premiers éléments fournis au cours de la rencontre UFR organisée le 24 mars par la Rapporteur de la Commission des formations. Il constate que l’idéologie générale du projet ferait effectuer un pas supplémentaire dans la dénaturation de la vocation spécifique de l’université, qui est de produire et de diffuser des savoirs et des compétences dans une perspective émancipatrice. Le projet transformerait ainsi l’université en une sorte d’organisme de professionnalisation.

Le conseil d’UFR tient à exprimer sa position sur un certain nombre de points, qui ont préalablement fait l’objet de déclarations dans chacun des départements de l’UFR :

Constatant que bien des licences reposent actuellement, pour des raisons diverses, sur des volumes horaires qui dépassent la moyenne, il demande que ces cas spécifiques – dont certains concernent l’UFR – soient pris en considération dans la nouvelle maquette, eu égard aux habilitations antérieures.

Il s’oppose à une bidisciplinarité factice en première année de Licence (dite " L1 fondamentale ") qui ne déboucherait sur aucune compétence véritable dans l’un ou l’autre des domaines, et demande le respect d’une prédominance disciplinaire, seule garantie d’une formation scientifique à l’université, dès la première année et tout au long du cursus.

Il réaffirme, au vu de l’expérience des enseignants et suivant le témoignage même des étudiants, que la part du disciplinaire doit être augmentée, et ne saurait en tout cas être amoindrie au profit de modules de professionnalisation : la proportion de ces derniers surprend et la place qu’ils prennent excède les recommandations ministérielles. Il faudrait donc revenir sur les volumes horaires et les crédits ECTS qui leur sont affectés dans la maquette proposée. Un solide niveau disciplinaire, avec les compétences spécifiques qu’il développe, est l’un des meilleurs atouts pour la réussite dans la vie sociale et professionnelle.

Il considère que les UE "Projet/stage", "Méthodologie", "Compétence transversales" (langue vivante, informatique) doivent impérativement être conçues, organisées et évaluées par la discipline et d’un point de vue disciplinaire.

Il conteste, dans l’UE " Compétences transversales ", la réduction drastique des options qui devrait de fait s’opérer au profit des langues étrangères et de l’informatique, et il condamne la disparition complète des options disciplinaires.

Il souligne les problèmes d’évaluation que vont poser ces UE, et plus profondément la question de la compensation qui se trouve remise en cause.

Il demande que dans l’offre de formation globale, on veille à l’équilibre entre Licence et Master, et en particulier que soient garantis les moyens au niveau L.

Il conteste ainsi l’intégration dans une unité d’enseignement du DAAP-tutorat, assuré par des étudiants, et du travail d’accompagnement effectué par des enseignants-référents.

En conséquence, le conseil d’UFR Lettres, Philosophie, Musique demande à la Commission des Formations de prendre en considération, dans ses séances de travail, les principes énoncés ci-dessus. Plutôt que de céder à l’injonction d’une mise en application immédiate de cette réforme, il demande de mettre en œuvre, conjointement avec les composantes, une réflexion plus globale qui inclue d’abord un bilan des formations actuelles. Il demande également un recensement des attentes et des propositions qui ont pu émerger à l’issue de cette fin de contrat, et une analyse préalable des finalités et des conséquences de la réforme proposée.

Pour répondre à une consultation véritable des composantes et pour permettre que s’engage une réflexion approfondie et un dialogue de qualité, il juge le calendrier proposé intenable.
Pour être à la hauteur de l’enjeu que représente une offre de formation rénovée, tout en tenant compte de la situation actuelle que traversent les universités, le conseil d’UFR demande solennellement au président de l’Université du Mirail d’œuvrer, au côté des autres présidents d’établissements de la vague A, à un report conséquent de la remise des maquettes d’habilitation.

MOTION VOTÉE À L’UNANIMITÉ

Université de Toulouse II-Le Mirail


Motion n° 2 votée en Conseil d’UFR Lettres, Philosophie, Musique

Le conseil d’UFR Lettres, Philosophie, Musique, réuni le mardi matin 31 mars 2009, refuse que la question des examens devienne un élément de chantage, et que l’hypothèse d’une session en septembre soit a priori écartée ; il demande qu’elle puisse être mise à l’étude, en temps utiles, en fonction de l’évolution de la situation.

Dans cette hypothèse, il s’engage à prendre en compte à la fois l’intérêt des étudiants et les contraintes d’organisation du travail administratif.

Vote :
Pour : 16 – Abstentions : 3

Une émission radio : "Je pense donc je nuis"

Une émission de Daniel Mermet "Là-bas si j'y suis" a été consacrée à la grève. On peut l'écouter sur le site :

http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1656

mercredi 1 avril 2009

LES REFORMES DARCOS / PECRESSE :

LE DEMANTELEMENT DE L’EDUCATION NATIONALE,
DEPUIS LA MATERNELLE JUSQU’A L’UNIVERSITE

Les réformes des ministres de l’Education Nationale Darcos et de l’Enseignement Supérieur programment le démantèlement systématique du service public de l’éducation en France. Quelques principes simples sont appliqués à tous les niveaux

  • Une baisse quantitative du nombre d’heures d’enseignement :
    maternelle et élémentaire : de 26 à 24 h /semaine soit 3 semaines de classe en moins par an ;
    secondaire : de 30 h minimum actuellement d’enseignements disciplinaires à 27 h maximum
    université : en Licence, diminution du nombre global d’heures consacrées à la discipline choisie (moins de la moitié des heures en première année). La qualité de la formation est touchée.
    L’alibi de l’allégement du rythme pour les plus petites classes ne trompe personne : il s’agit de mesures d’économie purement budgétaire.

  • Une réduction de l’offre d’enseignement,
    maternelle : suppression de la scolarisation des tout petits, fragilisation à terme des petites et moyennes sections (en dessous de 5 ans) : vers leur disparition au profit des ‘jardins d’éveil’ payants ?
    élémentaire: programmes marginalisant les activités d’éveil, de créativité et de construction de la pensée
    secondaire : resserrement du choix des options, marginalisation de certaines disciplines majeures (SVT, SES, Littérature, Histoire-Géographie etc.) ; suppression du BEP ; passage du Bac Pro. en 3 ans au lieu de 4 ans
    université : ● une pression budgétaire drastique pèse sur les IUT et annonce leur suppression à moyen terme ● certaines disciplines, considérées comme moins ‘rentables’ économiquement – notamment en sciences humaines – sont appelées à disparaître au niveau licence ● danger de suppression des IUFM qui assurent la formation au métier d’enseignant.
    A tous les niveaux, l’offre de formation se réduit. La culture n’a plus sa place dans le système Darcos : les enfants des milieux défavorisés en seront les premières victimes.

  • Le principe du ‘KIT’ : l’enseignement par pièces
    secondaire : sur le modèle universitaire : un morcellement de l’enseignement en ‘modules’ semestriels, alors que la durée et la continuité sont nécessaires aux apprentissages ; le ‘zapping’ disciplinaire est préféré à l’approfondissement et à la consolidation des acquis ; le ‘groupe – classe’ est disloqué de même que les équipes pédagogiques, alors que le seul traitement de l’échec scolaire ne peut être collectif ;
    ♦ université : premières années vidées de leur contenu par un émiettement des enseignements, une formation superficielle, un affaiblissement des contenus disciplinaires ; la ‘semestrialisation’ de l’année nuit à la continuité de l’enseignement et à un véritable projet pédagogique, cohérent et exigeant.
    Ce principe du ‘kit’ s’oppose à une réflexion globale sur la cohérence et la progression des programmes, du primaire au baccalauréat.

  • La mise en concurrence des élèves, des enseignants et des établissements
    élémentaire : évaluations nationales et livret de compétences, inadaptés, inutilisables sinon pour quantifier et comparer les écoles principalement, mais les élèves aussi
    secondaire : mise en compétition des établissements entre eux ; le choix de l’inscription apparemment laissé aux parents se heurtera à la sélection (sur dossier) par les établissements, renforçant les inégalités sociales
    université : La loi ‘Liberté et Responsabilité des Universités’ (LRU) donne une autonomie de gestion aux universités et vise à mettre en concurrence les universités dans un système à deux vitesses : pôles d’excellence universitaires d’un côté, simples collèges universitaires sous-dotés, coupés de la recherche, de l’autre.
    Cette mise en concurrence se fera au bénéfice des établissements les mieux dotés et renforcera un système à plusieurs vitesses. Le prétendu choix laissé aux parents pour la scolarisation de leur enfant se heurtera à la sélection des établissements: sélection par évaluation, sélection financière.

  • Le financement des études et de la scolarité : à la charge des familles et des étudiants
    maternelle et élementaire : jardins d’éveil payants ; le passage à la semaine de 24h sur 4 jours laisse les parents supporter seuls les frais de garde des enfants le mercredi
    secondaire : avec la suppression de postes de Conseillers d’Orientation, la responsabilité de l’orientation est transférée à des personnes non qualifiées… alors même qu’est prévue une semaine de réorientation entre les deux semestres : pour les parents, un recours aux bilans d’orientation payants dans le privé ?
    université : La LRU a pour objet de dégager de nouveaux financements pour les universités, d’où l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants, générale en Europe ces dernières années (autour de 2000 euros en Italie, 9000 euros par an pour une université moyenne en Grande Bretagne).
    Le principe d’une éducation laïque gratuite est, dans les faits, remis en question. Le nouveau système accroîtra les inégalités, contre la mixité sociale.

  • Suppression des aides à l’enfant / étudiant
    primaire : suppression des RASED (3000 enseignants spécialisés auprès des enfants en grande difficulté), que ne compense par l’ ‘aide personnalisée’ assurée par des enseignants non spécialistes.
    secondaire : réduction des postes d’infirmières, de médecins scolaires, Conseillers d’Orientation ; disparition des heures d’aide individualisée et des classes dédoublées.
    université : ● réduction du nombre de bourses ● suppression du stage d’un an rémunéré pour les étudiants qui auront réussi les concours de l’enseignement ● projets pour encourager l’endettement des étudiants pour qu’ils puissent payer leurs études.
    L’état fait payer son désengagement financier aux familles.

  • Fausse autonomie et vraie centralisation des pouvoirs
    primaire : les futurs Etablissements public d’enseignement primaire (E.P.E.P.) seront des regroupement d’écoles, administrés par des Conseils d’Administration où les enseignants seront largement minoritaires ; ces regroupements entraîneront la fermeture d’écoles moins ‘rentables’.
    université : Avec la L.R.U, les pouvoirs du président de l’université sont considérablement accrus, sans garde-fou prévu par la loi ; participation des enseignants-chercheurs et des étudiants au CA réduite.
    Ce nouveau mode de gestion signe la bureaucratisation du système.

  • L’évaluation et le contrôle contre la formation
    maternelle et élémentaire: : évaluations nationales et livret de compétences inadaptés, inutilisables pédagogiquement sinon pour quantifier et comparer ; pilotage du système éducatif par les seuls résultats impliquant le bachotage au détriment d’une réelle construction des savoirs, de la culture, de la pensée personnelle
    secondaire : Sconet, instrument de fichage des élèves ; appel à offre sur le contrôle des enseignants (‘veille de l’opinion’) : le choix du contrôle et de la répression au lieu de la formation
    université : ● Pour les enseignants, une évaluation purement quantitative et arbitraire de leurs travaux, au lieu de l’évaluation collégiale actuelle, fragilise la recherche. Cette évaluation bureaucratique des enseignants est principalement motivée par la volonté de supprimer des postes, avec pour conséquence la diminution de l’encadrement des étudiants.
    L’évaluation est coupée d’un programme de rémédiation et de formation : elle devient un simple instrument de classement, de sélection et de contrôle.

  • Vers la ‘déprofessionnalisation’ du corps enseignant
    primaire : La formation des enseignants est remise en cause (‘masterisation’, suppression des IUFM). Le projet de création des jardins d’éveil où l’accent est mis sur la garde des enfants et non sur l’enseignement, la diminution du nombre de remplaçants qui amène l’institution à recruter des contractuels via une Agence Nationale de Remplacement (ANR) mettra devant les enfants des adultes qui ne sont pas formés au métier d’enseignant
    secondaire : généralisation du recours aux remplacements par des vacataires sous payés, mal formés, pour des contrats courts (200h maximum) : combien de remplaçants (s’il y en a…) un élève verra-t-il défiler dans l’année ? ; généralisation de la bi- ou trivalence (un enseignant pourrait indifféremment enseigner l’anglais, le français, l’histoire…) au détriment d’une vraie compétence dans la matière enseignée
    université : ● La formation des futurs enseignants du secondaire (‘mastérisation des concours’) bouleversée : baisse du niveau de connaissances demandé dans la discipline, baisse de la formation pratique (suppression de l’année de stage). Or, l’enseignement est un métier qui s’apprend. L’affaiblissement des concours de recrutement nationaux va ouvrir la voie à la généralisation des enseignants vacataires et donc à des remplacements de courte durée . Cette réforme est cohérente avec celle des lycées : elle va permettre la mise en place des enseignement modulaires, avec des enseignants non titulaires, donc facilement recrutés puis mis à pieds.
    Conséquences : baisse de qualité de l’enseignement et remise en question de la compétence et de la légitimité même du rôle de l’enseignant.


Nous refusons cette entreprise de démantèlement sans précédent de l’Education Nationale, de la Maternelle à l’Université.


Nous refusons la démission des pouvoirs publics quant à la formation et l’instruction des enfants et des jeunes.


Nous appelons parents, enseignants, élèves, étudiants, à manifester leur opposition aux Réformes Darcos / Pécresse.


Enseignants et personnels du primaire, du secondaire, de l’Université, parents d’élèves / www.agnationale.org