Motion votée en AG d’UFR Lettres, Philosophie, Musique
(31 mars 2009)
Les enseignants, personnels administratifs et étudiants de l’UFR Lettres, Philosophie, Musique, réunis en AG commune le mardi après-midi 31 mars 2009, refusent de rentrer dans la logique de la définition de la formation universitaire par des champs de métier.
En conséquence, ils refusent de rendre des maquettes qui s’inscrivent dans cette logique.
MOTION VOTÉE À L’UNANIMITÉ
(Présents : 90 personnes ; Votants : 55 personnes)
Motion n° 1 votée en Conseil d’UFR Lettres, Philosophie, Musique
Le conseil d’UFR Lettres, Philosophie, Musique, réuni le mardi matin 31 mars 2009, a pris connaissance des projets de nouvelles maquettes Licence et Master pour la campagne d’habilitation 2011-2014, et des premiers éléments fournis au cours de la rencontre UFR organisée le 24 mars par la Rapporteur de la Commission des formations. Il constate que l’idéologie générale du projet ferait effectuer un pas supplémentaire dans la dénaturation de la vocation spécifique de l’université, qui est de produire et de diffuser des savoirs et des compétences dans une perspective émancipatrice. Le projet transformerait ainsi l’université en une sorte d’organisme de professionnalisation.
Le conseil d’UFR tient à exprimer sa position sur un certain nombre de points, qui ont préalablement fait l’objet de déclarations dans chacun des départements de l’UFR :
Constatant que bien des licences reposent actuellement, pour des raisons diverses, sur des volumes horaires qui dépassent la moyenne, il demande que ces cas spécifiques – dont certains concernent l’UFR – soient pris en considération dans la nouvelle maquette, eu égard aux habilitations antérieures.
Il s’oppose à une bidisciplinarité factice en première année de Licence (dite " L1 fondamentale ") qui ne déboucherait sur aucune compétence véritable dans l’un ou l’autre des domaines, et demande le respect d’une prédominance disciplinaire, seule garantie d’une formation scientifique à l’université, dès la première année et tout au long du cursus.
Il réaffirme, au vu de l’expérience des enseignants et suivant le témoignage même des étudiants, que la part du disciplinaire doit être augmentée, et ne saurait en tout cas être amoindrie au profit de modules de professionnalisation : la proportion de ces derniers surprend et la place qu’ils prennent excède les recommandations ministérielles. Il faudrait donc revenir sur les volumes horaires et les crédits ECTS qui leur sont affectés dans la maquette proposée. Un solide niveau disciplinaire, avec les compétences spécifiques qu’il développe, est l’un des meilleurs atouts pour la réussite dans la vie sociale et professionnelle.
Il considère que les UE "Projet/stage", "Méthodologie", "Compétence transversales" (langue vivante, informatique) doivent impérativement être conçues, organisées et évaluées par la discipline et d’un point de vue disciplinaire.
Il conteste, dans l’UE " Compétences transversales ", la réduction drastique des options qui devrait de fait s’opérer au profit des langues étrangères et de l’informatique, et il condamne la disparition complète des options disciplinaires.
Il souligne les problèmes d’évaluation que vont poser ces UE, et plus profondément la question de la compensation qui se trouve remise en cause.
Il demande que dans l’offre de formation globale, on veille à l’équilibre entre Licence et Master, et en particulier que soient garantis les moyens au niveau L.
Il conteste ainsi l’intégration dans une unité d’enseignement du DAAP-tutorat, assuré par des étudiants, et du travail d’accompagnement effectué par des enseignants-référents.
En conséquence, le conseil d’UFR Lettres, Philosophie, Musique demande à la Commission des Formations de prendre en considération, dans ses séances de travail, les principes énoncés ci-dessus. Plutôt que de céder à l’injonction d’une mise en application immédiate de cette réforme, il demande de mettre en œuvre, conjointement avec les composantes, une réflexion plus globale qui inclue d’abord un bilan des formations actuelles. Il demande également un recensement des attentes et des propositions qui ont pu émerger à l’issue de cette fin de contrat, et une analyse préalable des finalités et des conséquences de la réforme proposée.
Pour répondre à une consultation véritable des composantes et pour permettre que s’engage une réflexion approfondie et un dialogue de qualité, il juge le calendrier proposé intenable.
Pour être à la hauteur de l’enjeu que représente une offre de formation rénovée, tout en tenant compte de la situation actuelle que traversent les universités, le conseil d’UFR demande solennellement au président de l’Université du Mirail d’œuvrer, au côté des autres présidents d’établissements de la vague A, à un report conséquent de la remise des maquettes d’habilitation.
MOTION VOTÉE À L’UNANIMITÉ
Université de Toulouse II-Le Mirail
Motion n° 2 votée en Conseil d’UFR Lettres, Philosophie, Musique
Le conseil d’UFR Lettres, Philosophie, Musique, réuni le mardi matin 31 mars 2009, refuse que la question des examens devienne un élément de chantage, et que l’hypothèse d’une session en septembre soit a priori écartée ; il demande qu’elle puisse être mise à l’étude, en temps utiles, en fonction de l’évolution de la situation.
Dans cette hypothèse, il s’engage à prendre en compte à la fois l’intérêt des étudiants et les contraintes d’organisation du travail administratif.
Vote :
Pour : 16 – Abstentions : 3
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire