Motion du Département de Langues Anciennes
réuni en assemblée plénière le 23/03/09
Les enseignants du Département de Langues Anciennes, après avoir pris connaissance des projets de nouvelles maquettes de Licence élaborées par la commission des formations pour la campagne d’habilitation 2011-2014, tiennent à exprimer leur vive inquiétude et leur profond désaccord avec plusieurs points importants de ce document.
Les enseignants du Département de Langues Anciennes ne sont pas opposés au principe de l’introduction dans les cursus universitaires d’éléments de professionnalisation, et admettent que ces éléments puissent prendre la forme de modules spécifiques, sous réserve que le contenu en soit clairement défini et que soient mises en place des modalités d’évaluation sérieuses et appropriées.
Ils sont cependant résolument opposés à ce que cette professionnalisation s’opère au détriment des enseignements disciplinaires existants, aboutissant ainsi à amoindrir la formation des étudiants. Or l’on constate que dans le schéma qui est présenté, les UE disciplinaires 11, 15, 19, et 23 sont amputées de la moitié de leur volume horaire (soit 25 h chacune) au profit de modules dits " projet/ stage " au contenu hétéroclite, mal défini, et à l’évaluation hautement problématique. Les enseignants de Langues Anciennes jugent le principe même de cette mutilation des contenus d’enseignement parfaitement inadmissible. Ils sont également très réservés quant au volume horaire attribué globalement aux modules de professionnalisation dans la maquette présentée (150 h en tout), volume qui leur paraît nettement surévalué. D’une façon générale, il est paradoxal qu’au moment où la communauté universitaire vient d’obtenir la reconnaissance de l’importance et de la dignité de la formation disciplinaire au niveau des concours, on affaiblisse cette formation dans notre université, compromettant ainsi les chances de succès de nos étudiants à ces mêmes concours. Un solide niveau disciplinaire, avec les compétences spécifiques qu’il développe, est en outre l’un des meilleurs atouts pour la réussite dans la vie sociale et professionnelle. Les enseignants du Département sont d’avis en tout état de cause que les éventuels modules de professionnalisation ne peuvent intervenir qu’en complément et non à la place des enseignements existants.
Le Département de Langues Anciennes est enfin très inquiet face à la précipitation dans laquelle ces modifications importantes dans l’organisation et la philosophie générale de nos cursus nous sont présentées, et du caractère apparemment définitif de ce projet. Inacceptable en l’état, celui-ci doit être profondément remanié. Les enseignants du Département considèrent comme indispensable qu’une concertation avec les composantes soit mise en place sur l’architecture même de ce diplôme avant d’aller plus loin dans la réflexion sur son contenu.
Motion votée à l’unanimité des douze enseignants présents.
Lettre du département de Musique
L'équipe pédagogique du département de Musique s'est réunie ce lundi matin, 23 mars 2009, afin de prendre connaissance des documents de travail diffusés par la VP CEVU autour de la campagne d'habilitation de nos diplômes. Une lecture attentive de ces documents a fait immédiatement réagir l'ensemble de l'équipe qui a voulu acter les points suivants :
La maquette de Licence Rénovée ne tient absolument pas compte de la spécificité en Dotation Globale Horaire d'une Licence de Musique, comme les précédentes habilitations l'ont toujours confirmé. Ce sont 125 heures de cours disciplinaires qui disparaîtraient sur l'ensemble de la Licence par rapport à la situation actuelle. Cela est proprement inacceptable et contradictoire
avec l'objectif de professionnalisation pourtant préconisé.
Les enseignants soulignent unanimement la part réduite des options, élément fondateur d'une ouverture, au profit des cours de langues étrangères ou d'informatique. Si la possibilité de faire une langue vivante en L3 est une réelle avancée, le département regrette l'une des nombreuses rigidités de la proposition de maquette : la place insuffisante et en nette réduction par rapport à la maquette précédente des options de culture générale. Il est regrettable de sacrifier cette ouverture à l'obtention, certes nécessaire, du niveau requis en langues étrangères.
Le département de musique constate que plus d'une approche "philosophique" de la Licence rénovée est en porte-à-faux avec la tradition en Musique. Le L1 bi-disciplinaire n'a aucun sens pratique dans le cadre d'une formation qui comprend des étudiants qui ont déjà un PPE et un PPI esquissé dès les entretiens de recrutement et leurs tests de compétences. Dès le L1, la
licence de Musique s'engage dans une spécialisation, même s'il est toujours possible de renforcer en L3 des spécialisations "internes" à la discipline. L'équipe pédagogique a émis de sérieuses réserves sur la faisabilité de l'UE "Projet/stage", comme celui de méthodologie. La disproportion de cette UE par rapport au disciplinaire laisse entendre que l'on confond ici entraînement disciplinaire et projet professionnel. L'équipe pédagogique a vivement réagi contre l'intégration du DAAP-tutorat au sein de la maquette, comme celle des enseignants référents. Le tutorat dans son rôle d'accompagnement est nié dans son essence même et la présence des étudiants
-tuteurs totalement compromise. Où est passé le financement spécifique du Plan Licence ?
Le département de musique s'interroge sur l'esprit de la méthode de travail, dont le calendrier traduit une précipitation mal acceptée. Au lieu d'offrir l'occasion d'une réflexion, cette méthode donne le sentiment d'entériner un système rigide. Plus étonnant encore, la réflexion autour du Master se fait dans la totale ignorance du travail, certes bloqué, autour des Masters métiers de l'enseignement. Ne serait-il pas judicieux de réfléchir sur nos master de manière globale ?
Il serait sage, afin de rétablir un esprit de confiance et de collaboration sincère, de saisir l'opportunité de travailler de manière transparente, posée et réfléchie. L'équipe pédagogique a été attentive à de nombreuses pistes intéressantes, mais encore bien trop embryonnaires. Elle souhaiterait réellement avoir le temps d'y réfléchir.
Bien cordialement
Michel Lehmann
Directeur du Département de Musique
Directeur de l'Institut IRPALL
Institut de Recherche Pluridisciplinaire
en Arts, Lettres et Langues
Université Toulouse 2-Le Mirail
Motion du département de philosophie
Le département de philosophie réuni en Assemblée générale le 24 mars 2009, ayant pris connaissance des documents d’orientation sur le prochain quadriennal, a adopté la position suivante :
l’exigence de cohérence de la formation du LMD dans le cadre des processus nationaux et internationaux dans lesquels le département s’inscrit n’est pas en l’état respectée par le projet qui nous a été présenté. Nous constatons en effet que les dispositifs proposés ne garantissent en rien une formation universitaire de qualité pour le L et au titre de la préparation du M et du D. Ces dispositifs nécessitent par ailleurs plus que des précisions afin d’être rendus compatibles avec la construction de l’offre de formation et de diplomation actuellement à l’oeuvre au département de philosophie (Master Erasmus Mundus, Master « Éthique de la décision et gestion des risques relatifs au vivant », Master recherche, Doctorat de l’ERRAPHIS et Doctorat Erasmus Mundus).
Afin de garantir la prédominance disciplinaire en L et en particulier en L1, seule garantie d’une formation scientifique à l’université, toute bi-disciplinarité en L1, ainsi que les UE « stage-projet », « méthodologie », « compétences transversales » (langue, informatique), devront impérativement être conçues, organisées et évaluées par la discipline et d’un point de vue disciplinaire.
D’ores et déjà, le département de philosophie engage la réflexion sur ces différents points, en vue de construire sa nouvelle offre de formation selon c/ses principes, et ce dans des délais à la mesure de l’enjeu et de la situation. Voté à l’unanimité.
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